EDITO. Confinement : les femmes sont mises à mal, mais tiennent bon
Sana Sbouai - 30/04/2020
Alors que la moitié de la population mondiale est en confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus, les femmes sont doublement mises à mal. Privées de liberté de déplacement elles sont victimes de violence physique et de précarité économique. Forcées de sortir travailler elles occupent des emplois peu considérés, alors que si essentiels au fonctionnement du monde actuel.
Dans ce dossier publié en quatre temps, l'équipe de Babelmed met en lumière la situation des femmes en Espagne où le terme de « famille monomarentale » est utilisé par une association qui veut mettre en avant la réalité : souvent ce sont les mères qui sont les cheffes de famille monoparentales.
Nous nous intéressons aussi aux femmes dans les quartiers populaires en France, où le confinement les met à mal, fragilise des situations déjà bancales et met leur vie en péril. Ne sous-estimons pas cependant leurs capacités résilientes, elles en disent long sur les dynamiques d’échanges qui existent en banlieue.
En Tunisie nous verrons que les femmes sont elles aussi victimes de violence physique et sont précarisées, mais que des mécanismes d'entraide existent.
En Italie, sidérées au tout début du confinement, les femmes se sont tues, les téléphones des centres anti-violence ont cessé brusquement de sonner pour fonctionner sans relâche quelques semaines plus tard. Plus de 70% d’appels à l’aide ont été enregistrés par rapport à l’année 2018 pour la même époque (mars-avril). Pour faire face, les actions de solidarité se déploient du nord au sud de la péninsule…
Ainsi au-delà de tous les tristes constats, ce que ce dossier donne à voir avant tout ce sont des femmes qui se battent, qui s'entraident et qui s'en sortent tant bien que mal.