Prendre la terre, comme on prendrait les armes.
Reprendre la terre, comme on prendrait son dû.
Voici un tour de terre, autour de la mer. Des femmes nous racontent, nous montrent, comment elles se sont tournées vers la terre, ou y sont retournées.
De manière physique et spirituelle elles font une place à la vie en plantant des graines, en retrouvant leurs racines, en préservant leur terre.
En Palestine Suad Amiry est architecte et se consacre depuis 20 ans à la sauvegarde du patrimoine bati palestinien. Elle préserve ainsi l'identité en préservant les pierres. En Italie, à Rome, les femmes sont les grandes protagonistes d'un mouvement citoyen qui s'est lancé dans une guerilla du vert, en semant et plantant partout dans la ville, elles nous racontent... Enfin en Tunisie Rim Mathlouthi journaliste franco-tunisienne a pris la tête de l'Association Tunisienne de Permaculture. Une manière de renouer avec son identité et avec la terre-mère.
Rim Mathlouthi est une journaliste franco-tunisienne, qui s'est installée en Tunisie après la révolution de 2011. Elle est depuis un an et demi la présidente de l'Association Tunisienne de permaculture. Par deux fois elle a pris la terre. D'abord en s'installant dans le pays de ses parents, pour être témoin direct des changements dans le pays. Ensuite en promouvant l'agroagriculture et la permaculture. |
En Palestine, plus que partout ailleurs, la terre revêt un caractère politique et symbolique majeur, existentiel même, puisque d’elle dépend la survie de l’identité palestinienne dans l’espace et dans l’histoire. Négligé par les autorités palestiniennes dont ce n’est pas la priorité et détruit délibérément par Israël, le patrimoine est devenu champ de bataille d’architectes qui résistent conjointement à l’occupation israélienne et à l’uniformisation du paysage induite par le bâti moderne. |
Dans la commune agricole la plus grande d’Europe, avec une superficie rurale équivalant à 40% de son extension, les actions de guérilla gardening et d’agriculture spontanée se multiplient : dans les interstices de la ville, le long du Tibre et de ses affluents, dans les parcs négligés de la périphérie. Ainsi les citoyens exaspérés réagissent à la dégradation et à l’abandon des aires vertes de la capitale. Et au premier rang : les femmes comme protagonistes. |