Parmi la centaine de sujets traités lors de ce marathon intellectuel de cinq jours d’octobre - sous formes de conférences, expositions, tables-rondes, séances de cinéma-, deux rencontres ont abordé –ou esquivé- le très délicat sujet des «maroquinades». Ce mot qui sent le soufre et la peur de l’Autre a été forgé très vite, après les viols de masse commis lors de la Libération en 1944, par les troupes françaises coloniales. Les sources historiques s’accordent désormais pour une estimation de plus de 10.000 viols perpétrés sur la traversée militaire de l’Italie, blessant et mutilant une grande majorité de femmes mais aussi des hommes (voir l’article très complet de Nathalie Galesne dans le dossier « Viols et violences en Méditerranée, ndlr).